Traitement de la rupture du ligament croisé postérieur à Cannes

Chirurgien orthopédiste spécialiste du genou

Traitement de la rupture du ligament croisé postérieur (LCP) à Cannes

Docteur Tsiry Andriamananaivo

La rupture du ligament croisé postérieur (LCP) est une pathologie du genou qui, bien que moins fréquente que la rupture du ligament croisé antérieur (LCA), peut entraîner une perte de stabilité du genou et compromettre la pratique sportive. Ce ligament joue un rôle clé dans la stabilisation du genou, en empêchant le tibia de se déplacer trop en arrière par rapport au fémur. Lorsqu’une rupture survient, une prise en charge adéquate est essentielle pour permettre au patient de retrouver sa mobilité et de reprendre ses activités sportives. Dans cet article, nous détaillons les indications de traitement chirurgical, la technique opératoire, la rééducation post-opératoire ainsi que les complications possibles.

Indications opératoires : Quand envisager une chirurgie ?

La prise en charge de la rupture du LCP varie en fonction de plusieurs facteurs, notamment l’âge, le niveau d’activité, la présence de lésions associées et les attentes du patient en matière de retour à l’activité sportive. En règle générale, la chirurgie est envisagée dans les situations suivantes :

  1. Instabilité fonctionnelle du genou :
    Lorsqu’un patient présente des symptômes d’instabilité du genou, notamment une sensation de « genou qui lâche », particulièrement dans les sports à fort impact, la chirurgie peut être nécessaire pour restaurer la stabilité articulaire.
  2. Lésions associées :
    Si la rupture du LCP est accompagnée d’autres lésions du genou, telles que des déchirures du ménisque, des lésions cartilagineuses ou d’autres atteintes ligamentaires, une intervention chirurgicale devient plus pertinente pour stabiliser l’articulation.
  3. Sportifs de haut niveau :
    Les sportifs pratiquant des sports nécessitant des mouvements de pivot, de torsion et des changements rapides de direction peuvent nécessiter une reconstruction du LCP pour éviter une instabilité chronique et prévenir des lésions secondaires du genou.
  4. Echec du traitement conservateur :
    Si les symptômes persistent malgré un traitement conservateur incluant la physiothérapie, et que la qualité de vie ou la fonction sportive du patient est compromise, une intervention chirurgicale peut être envisagée.

La technique opératoire pour la reconstruction du LCP

Chirurgie du genou à Cannes

La reconstruction du LCP implique le remplacement du ligament rompu par un greffon, généralement prélevé sur le patient lui-même (autogreffe). Il existe plusieurs techniques chirurgicales pour la reconstruction du LCP, mais l’objectif principal est de restaurer la stabilité postérieure du genou tout en minimisant les risques de complications.

Voici les étapes typiques de la procédure chirurgicale :

L’intervention est réalisée sous anesthésie générale ou locorégionale.

De petites incisions sont pratiquées autour du genou pour permettre l’insertion des instruments chirurgicaux. Le chirurgien accède à la zone du LCP.

Un greffon est prélevé sur le patient (souvent à partir du tendon des ischio-jambiers ou du tendon rotulien). Ce greffon sera utilisé pour remplacer le ligament rompu.

Le chirurgien crée des tunnels dans l’os fémoral et tibial pour insérer le greffon. La position et l’angle des tunnels sont déterminés de manière à imiter la trajectoire naturelle du LCP.

Le greffon est passé à travers les tunnels et fixé à l’aide de vis ou d’implants spéciaux qui assurent sa stabilité et sa fixation pendant la phase de cicatrisation.

L’incision est fermée, et le genou est bandé. Le patient est transféré en salle de réveil après l’intervention.

Cette procédure chirurgicale permet de restaurer la fonction du genou et de réduire l’instabilité qui résulte de la rupture du LCP.

Rééducation post-opératoire pour une reconstruction du LCP

Dr Andriamananaivo spécialiste du genou

La rééducation après une chirurgie du LCP est une étape essentielle pour assurer une récupération complète et minimiser le risque de complications. Elle se déroule en plusieurs phases :

Phase initiale (0-6 semaines) :

  • Objectifs : Réduire l’inflammation, restaurer la mobilité du genou et éviter la raideur.
  • Exercices : Exercices de flexion et d’extension du genou, renforcement musculaire isométrique et contrôle de l’œdème.
  • Mobilisation passive et partielle : Le patient commence à marcher avec des béquilles et à effectuer des mouvements passifs sous supervision.

 

Phase intermédiaire (6-12 semaines) :

  • Objectifs : Récupérer une amplitude de mouvement complète et renforcer les muscles autour du genou.
  • Exercices : Renforcement progressif des quadriceps et des ischio-jambiers, exercices de proprioception pour améliorer l’équilibre.
  • Appui progressif : Le patient commence à poser progressivement son pied au sol sans béquilles.

 

Phase avancée (3-6 mois) :

  • Objectifs : Améliorer la force musculaire et l’endurance, commencer à travailler sur la vitesse et la coordination.
  • Exercices : Séances de rééducation plus intensives incluant des mouvements spécifiques au sport, sauts, changements de direction.
  • Retour au sport léger : Le patient peut commencer des activités sportives non impactantes et supervisées.

 

Phase de retour au sport (6-12 mois) :

  • Le patient peut reprendre une activité sportive à fort impact après avoir passé des tests de stabilité du genou (tests isocinétiques), en fonction de la progression de la rééducation.

Dr Tsiry Andriamananaivo traitement de la rupture du LCP

Chirurgie orthopédique des membres inférieurs à Cannes

Bien que la reconstruction du LCP soit généralement efficace, certaines complications peuvent survenir, notamment :

  1. Infection :
    Comme toute chirurgie, il existe un risque d’infection, bien qu’il soit faible avec les précautions appropriées.
  2. Raideur du genou :
    Si la rééducation est négligée, une raideur articulaire peut se développer, limitant les mouvements du genou.
  3. Lésion du greffon :
    Le greffon peut échouer à se fixer correctement ou se rompre, nécessitant une nouvelle intervention.
  4. Complications ligamentaires associées :
    Des blessures supplémentaires des ligaments voisins (notamment le ligament croisé antérieur) peuvent compromettre la stabilité du genou.
  5. Récurrence de l’instabilité :
    Si la rééducation n’est pas suivie correctement, ou si des blessures répétées surviennent, une instabilité peut persister.

La rupture du ligament croisé postérieur nécessite une prise en charge chirurgicale soignée et un suivi rigoureux. La reconstruction du LCP, bien réalisée par un chirurgien spécialisé, permet aux sportifs de retrouver une stabilité et une fonction normale du genou, tout en minimisant le risque de complications à long terme. Une rééducation adaptée et progressive est essentielle pour assurer une récupération optimale et un retour aux activités sportives en toute sécurité.

N’hésitez pas à en discuter avec votre chirurgien orthopédiste Dr Tsiry ANDRIAMANANAIVO, dans le cadre de la filière SOS GENOU 06.