Le ligament croisé postérieur (LCP)

Chirurgien orthopédiste spécialiste du genou à Cannes

Le ligament croisé postérieur

Docteur Tsiry Andriamananaivo à Cannes

Le ligament croisé postérieur (LCP) est une structure essentielle pour la stabilité du genou. Bien qu’il soit moins fréquemment blessé que son homologue, le ligament croisé antérieur (LCA), une atteinte du LCP peut avoir des conséquences significatives sur la mobilité et la qualité de vie du patient. Cet article détaille la pathologie, les signes cliniques et les examens nécessaires pour diagnostiquer une lésion du LCP.

Qu’est-ce que le ligament croisé postérieur ?

Le LCP est un ligament robuste situé au centre de l’articulation du genou. Il relie l’arrière du tibia à l’avant du fémur et joue un rôle crucial dans la stabilisation postérieure du genou. Il empêche le tibia de glisser en arrière par rapport au fémur et contribue à la limitation des mouvements excessifs de rotation.

Les blessures du LCP surviennent généralement lors de traumatismes violents, tels qu’un accident de voiture (lorsque le genou heurte le tableau de bord) ou une chute avec un impact direct sur le tibia. Les sports de contact ou les activités impliquant des mouvements brusques peuvent également causer des lésions du LCP.

Les pathologies liées au ligament croisé postérieur

Chirurgie du genou à Cannes

Les lésions du LCP peuvent être classées en fonction de leur gravité :

  • Entorse légère (grade 1) : le ligament est étiré mais reste intact.
  • Entorse modérée (grade 2) : le ligament est partiellement déchiré.
  • Entorse sévère (grade 3) : le ligament est complètement déchiré, souvent associé à des lésions d’autres structures du genou (ménisques, ligaments latéraux).

Une rupture isolée du LCP est moins courante que les lésions combinées avec d’autres structures du genou. Dans certains cas, un diagnostic tardif ou une prise en charge inadéquate peut entraîner une instabilité chronique, des douleurs persistantes et un risque accru d’arthrose.

Signes cliniques d’une lésion du ligament croisé postérieur

Dr Andriamananaivo spécialiste du genou

Les symptômes d’une lésion du LCP varient en fonction de la gravité de la blessure et de l’implication d’autres structures :

  1. Douleur et gonflement :

    Une douleur aiguë dans la région postérieure du genou peut survenir immédiatement après la blessure, souvent accompagnée d’un gonflement lié à une hémarthrose (présence de sang dans l’articulation).
  2. Instabilité :

    Les patients peuvent ressentir une sensation de « genou qui lâche », particulièrement lors de mouvements de flexion.
  3. Limitation de mouvement :

    Une diminution de l’amplitude de flexion ou d’extension du genou peut apparaître, rendant la marche difficile.
  4. Déformation postérieure :

    Dans certains cas, un « ressaut postérieur » est visible lorsque le tibia est déplacé en arrière, surtout lors du test du tiroir postérieur.

Ces signes ne sont pas spécifiques au LCP et nécessitent un examen approfondi pour confirmer le diagnostic.

Le ligament croisé postérieur (LCP)

Chirurgie orthopédique des membres inférieurs à Cannes

Un diagnostic précis repose sur une combinaison de l’examen clinique et des investigations par imagerie.

 
Examen clinique :
  • Le test du tiroir postérieur est l’un des tests les plus fiables pour évaluer la laxité postérieure. Le médecin exerce une pression sur le tibia pour observer un éventuel déplacement vers l’arrière.
  • Le test de Godfrey (ou test de la position suspendue) consiste à observer le tibia en position de repos avec les jambes fléchies ; un « affaissement » du tibia peut indiquer une lésion du LCP.
 
Imagerie médicale :
  • Radiographies : Elles permettent d’écarter des fractures associées et d’évaluer les structures osseuses. La radiographie de profil peut montrer une translation postérieure du tibia.
  • IRM (imagerie par résonance magnétique) : C’est l’examen de choix pour visualiser directement les lésions du LCP ainsi que d’éventuelles atteintes des autres ligaments ou ménisques.
  • Échographie : Rarement utilisée pour le LCP, elle peut être utile en complément pour détecter des épanchements ou des lésions superficielles.
 
Tests fonctionnels :

Dans certains cas, des tests de charge ou des évaluations biomécaniques peuvent être nécessaires pour analyser les répercussions fonctionnelles de la lésion.

Une fois la lésion confirmée, le traitement dépend de sa gravité. Les entorses légères ou modérées peuvent être gérées par une rééducation fonctionnelle, comprenant des exercices de renforcement musculaire et de stabilisation. En revanche, les ruptures complètes, surtout si elles sont associées à des lésions multiples, peuvent nécessiter une intervention chirurgicale de reconstruction ligamentaire.

En conclusion, les lésions du ligament croisé postérieur sont moins fréquentes mais tout aussi importantes que celles du LCA. Une reconnaissance rapide des signes cliniques, associée à des examens complémentaires adaptés, est essentielle pour assurer une prise en charge efficace et prévenir des complications à long terme. Si vous suspectez une blessure du LCP, une prise en charge rapide et optimale est possible par le Dr Tsiry ANDRIAMANANAIVO, dans le cadre de la filière SOS GENOU 06.